By: HPN - 09/27/2003 Jean Bertrand Aristide s’engage à travailler aux côtés de l’ONU Le président Jean Bertrand Aristide s’est prononcé contre les violences en Haïti pour signifier son engagement à collaborer avec l’ONU dans la lutte pour la paix et la liberté
Lors de son intervention, ce vendredi, à la tribune des Nations Unies, le chef de l’Etat a exprimé son adhésion aux objectifs fixés par l’ONU en 2000 pour le début de ce nouveau millénaire. Il s’agit en particulier de procéder à l’éradication de la pauvreté et de la faim et de réduire de moitié le pourcentage de la population mondiale dont le revenu est inférieur à un dollar par jour d’ici à 2015.
Selon Monsieur Aristide, Haïti aurait décidé de participer à cette conquête à travers la lutte pour le respect des libertés fondamentales, la tolérance, la bonne gouvernance, l’investissement dans l’humain, la sécurité pour tous et la tenue d’élections libres, honnêtes et démocratiques sur le plan local. Il a du même coup condamné la corruption, le trafic de drogue et l’impunité.
Il s’est prononcé une fois de plus contre l’esclavage, considéré comme l’ennemi ou l’obstacle majeur à la paix, en rappelant le génocide infligé aux Indiens et aux 15 millions d’Africains de toute tribu conduits à la servitude sur ce petit coin de terre de l’Amérique en 1502. « Cette liberté conquise en 1804 par nos ancêtres doit nous orienter jour et nuit vers la paix. Notre génération a donc l’impérieux devoir de déposer au musée de la civilisation le livre d’or consacré à la réparation et à la restitution », a-t-il déclaré.
Hier, ce fut la traite des noirs, demain ce sera la fête des noirs. Le premier janvier 2004 sera la fête de tous les noirs et de tous les blancs amoureux de la liberté », a ajouté Jean Bertrand Aristide. C’est pourquoi il a invité toutes les nations à la célébration du bicentenaire de l’indépendance d’Haïti. Il a humblement fait l’éloge du pays, affirmant que la première République nègre du monde reste et demeure le pivot géographique de la liberté des hommes de couleur.
Par ailleurs, il a plaidé pour l’intensification de la lutte contre la pandémie du SIDA, qui d’après lui, représente une nécessité pour l’éradication de la misère. Jean Bertrand Aristide a également cité la première Dame qui avait écrit que la dette externe et les sanctions économiques internationales entravaient la lutte contre la pauvreté.
« Unissons-nous pour libérer le monde de la chaîne de la pauvreté infra-humaine », a-t-il lancé pour conclure.
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